Le nouveau fascisme est ultra-libéral

Andrei Doultsev : L’essai que vous avez publié aux éditions Laika s’intitule “L’impérialisme, la fascisation de l’État et les machines de guerre du capital”. Qu’est-ce qui vous a poussé à publier cet essai ?

Achim Szepanski : Ces dernières années, le débat sur le concept d’impérialisme a été repris, bien que dans un sens très différent de celui dans lequel Lénine ou Hilferding avaient traité de l’impérialisme début du vingtième siècle. Aujourd’hui, un petit nombre d’États impérialistes forment une alliance hiérarchique sur le marché mondial, qui est en même temps constituée au moyen de leurs grandes sociétés multinationales qui alimentent les chaînes d’approvisionnement mondiales avec d’énormes quantités de biens et de services. Les centres de pouvoir économique sur le marché mondial reposent donc sur une interaction complexe entre les États impérialistes, qui sont les plateformes initiales du capital développé en raison de la mise à disposition d’infrastructures matérielles et sociales, et les grandes sociétés transnationales dont le capital monétaire circule constamment autour du globe.

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